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Témoignages

Enceintes stéréo JO 45

Etant ostensiblement une unité à large bande, un filtre n'est pas nécessaire, et en fait l'enceinte est fournie avec des câbles captifs (utilisant de l'Epic Twin de The Chord Company), directement soudés aux haut-parleurs et rentrant hermétiquement dans le coffret au travers de garnitures d'étanchéité en aluminium (provenant de chez Index Marine, basée à Poole, dans le Dorset).

Dans l'ensemble, la qualité de fabrication et la finition sont absolument excellentes, avec une ébénisterie qui peut virtuellement faire honte à tous les autres dans l'industrie.

En substance, c'est une enceinte 'facile' pour écouter dans le sens où elle est musicalement communicative et directe. On pourrait soupçonner de la ruse ou une machination ; Au lieu de cela elle joue simplement la musique de manière fluide et divertissante. Par exemple, le 'Roxanne' de Police a été reproduit avec un formidable brio - la JO45/1 fait juste jaillir l'enthousiasme. Nous nous sommes fait plaisir avec le jeu de la batterie par Miles Copland, qui a brillamment répliqué au rythme de la guitare jouée par Andy Summer. Sans filtre ni d'autre unité de haut-parleur à aligner en phase, tout arrivait en jaillissant d'un point central au même moment. Le résultat est une grande prouesse au point de vue rythme, avec un son vocal réellement lucide - à nouveau cette région sensible n'est aucunement entachée par un filtre qui martellerait le son de ses chaussures à clous, avec pour conséquence de tout mélanger. Tout cela ayant pour résultat une interprétation très agréable d'un morceau qui pétillait avec énergie, mais qui peut souvent sembler comme la vie avait aspiré hors de la music.

Passant à un classique morceau de jazz funk interprété par Alphonse Mouson, et par n'importe quelle façon à chanté comme un oiseau auditionnant pour le concert des oiseaux via les JoSounds, les enceintes établissant une ligne de guitare basse ferme qui était merveilleusement rapide et fluide.

J'ai aussi été bouleversé par la précision de la caisse claire, les JoSounds montrant ici une rapidité transitoire excellente. Au même moment, ces cônes de métal donnaient une ravissante interprétation tonale de la voix rauque des cuivres, tout en communiquant l'importance rythmique de la chanson d'une manière hautement savante. Tous les différents instruments dans le mélange sonnaient de manière magnifiquement syncopée, donnant un pur plaisir à les écouter.

Comme vous pouvez l'attendre d'une enceinte à haut-parleur unique, elles sont exceptionnelles en terme d'image, faisant que toute enceinte conventionnelle multi-voies semble vague et embrouillée à cet égard. 'Allegro Moderato', la Symphonie no29 de Mozart (Scottish Chamber Orchestra, Sir Charles Mackerras) de Linn Records, ont démontré combien ces enceintes pouvaient communiquer les dimensions spatiales du lieu d'enregistrement, avec une orchestration placée avec une précision chirurgicale de gauche à droite, et un bon aperçu de la profondeur aussi.

Et comme elles l'avaient si bien fait avec les cuivres d'Alphonse Mouzon, elles ont transporté la texture des cordes avec habileté ici. À nouveau n'ai noté que je pouvais entendre l'accord de la musique de manière directe et immédiate.

A nouveau les JoSounds m'ont réellement saisi et transporté dans l'évènement, d'une manière que la plupart des enceintes ne savent pas faire.

.... elles peuvent rendre la musique pratiquement magique. Le résultat est un haut-parleur précis et savant, et que pratiquement aucun autre ne sait rattraper à son prix. Il vaut la peine d'audition ...
  • David Price, Hi-Fi World, September 2011

Enceintes stéréo JO 33 & Caisson de basses JO 20

Nous aborderont ici l’un des modèles intermédiaire (il existe une version encore plus superlative de ces enceintes, dotées d’un haut-parleur à excitation), qui reste toutefois le porte-étendard de la marque.

Elle intègre au centre de sa “roue” un haut-parleur à large-bande d’origine germanique, très haut-de-gamme, excessivement onéreux et très performant. Il restitue toutes les fréquences de 20 Hz à 20 000 Hz, avec une sensibilité de 96 dB ce qui le rend adapté aux montages à tubes type triode (KT88, voir push-pull de 300B). Chaque pièce pèse 92 kilos, le coffret reste totalement inébranlable quelque soit le volume sonore, qui peut atteindre des niveaux indécents sans le moindre accident acoustique.

Nous vous l’avions dis, pas besoin d’électroniques exceptionnelles ou complexes. On trouve en source un Musical Fidelity M1 Clic et un lecteur CD M1 CDT. Le M1 Clic étant aussi un préamplificateur, il attaque directement des blocs mono ICON AUDIO MB 90 MK II à tubes KT120, utilisés en mode Triode. Le mode Ultralinéaire n’étant pas ici pertinent car moins qualitatif, seul sa forte puissance pouvant être avantageuse. Le rendement des enceintes dispense d’une puissance élevée.

Nous avons passé une bonne partie de la journée à écouter les JO 33/1 en compagnie du caisson Big Sub, qui prend le relais sous les 50 Hz. Aucune fatigue auditive après plusieurs heures d’écoutes à fort niveau, on en redemande !

Nos premières impressions indiquent un son très sec, avec un côté chirurgical que seul les haut-parleurs à membrane très légère peuvent procurer. L’idée que nous avions sur l’utilisation du bambou est confirmée, on ne dénote absolument aucune coloration liée à la caisse, qui reste d’une inertie totale.

L’objectif de Joe Jouhal en terme de scène sonore est atteint. Elle est stable dans l’espace, et surtout n’est pas sur-représentée. Toutes les proportions sont gardées, les instruments ont leur juste place et leur juste taille: un coup de grosse caisse ne sonne pas comme un tambour japonais de 3 mètres de diamètre. Ceci est un exemple extrême, mais vécu…

Le respect rigoureux de la phase donne un résultat plutôt surprenant en terme de placement des voix. Là où habituellement, elles se trouvent placées au niveau des haut-parleurs, elles se trouvent ici quelques dizaines de centimètres au dessus des transducteurs. Cela détache complètement l’enceinte de la musique et donne encore plus de réalisme à l’ensemble. La performance de l’artiste est totalement indépendante de la technique et du matériel de restitution, et les enceintes se font oublier à tel point qu’en fermant les yeux, on ne perçoit aucun point d’émission sonore. Encore mieux, sur le live de Mylène Farmer au Stade de France (enregistrement rare, piste “Interlude – Avant que l’ombre”), nous avions l’impression d’être dans le cadre d’une installation en multicanal !

Ces enceinte sont rapides, très rapides, et sur l’exercice souvent difficile d’un piano en enregistrement de proximité, le frappement des marteaux sur les cordes est fulgurant. Même constat sur les instruments à cordes, où les micro-détails liés au frottement de l’archet sautent aux oreilles et renforcent cette impression de naturel que nous avions déjà.

Les enceinte étant accompagnées d’un caisson de basses (subwoofer), le Big Sub, un meuble gigantesque et fonctionnant en vraie stéréo, nous n’avons pu résister à le mettre à l’épreuve. Nous sons choisi un enregistrement en haute définition d’un organiste nordique, Iver Kleive. Sur une des pistes (Om nogen til ondt meg lokke vil), Iver Kleive s’énerve quelque peu sur la pédale et lance une nappe d’infra-grave laissant sur le carreau 99% des enceintes sur le marché. Les 33/1, pourtant non filtrées dans le bas du spectre, ont vaillamment résisté à l’exercice, et le Big Sub a reproduit des fréquences improbablement basses sans peiner ni montrer le moindre signe de saturation ou de talonnement des membranes. Test ultime, le final de 1812 Overture (de Tchaïkovski avec Erich Kunzel aux commandes) comprenant de vrais coups de canon capables de détruire instantanément des enceintes classiques, a été restitué avec un réalisme saisissant.

Ensuite, le caisson a été coupé pour laisser aux 33/1 la possibilité de s’exprimer seules sur toute leur plage de fonctionnement. Divers styles musicaux ont été passés, dont des enregistrements totalement dénués de compression dynamique, ce qui peut être dangereux pour les haut-parleurs. Pari réussi pour Joe Jouhal, n’importe quel style musical est restitué avec justesse comme l’a souhaité l’artiste. Il est important de souligner qu’une telle polyvalence est un atout de taille lorsque plusieurs personnes, comme par exemple l’épouse, séduite, utilise le système.

Enfin, sans caisson et en écoutant des morceaux exploitant la partie basse du spectre sonore, les 33/1 se sont révélées d’une linéarité exemplaire, avec un grave totalement dégraissé et sans effet boom boom.

Joe Jouhal a travaillé 23 ans durant dans l’informatique de haut-niveau et a été remercié en 2007 avec, en contrepartie, une jolie dotation. Plutôt que de flamber, Joe a, par passion, souhaité faire évoluer la restitution de tous les styles de musique, tant sur le plan des performances que du design.

Les enceintes JoSound (d’autres modèles seront détaillés prochainement) sont des objets intemporels, ne ressemblant de près ou de loin à aucune production du marché. Les choix techniques faits ici n’ont pas obéit à un impératif de simplicité ou contrainte marketing obscure, et ont nécessité des mois et de mois d’essais fructueux ou infructueux pour arriver à un résultat qui correspond à l’idée que se fait Joe de la musique.
  • Thomas Mancio, CineNow.Fr, juin 2012
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